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Passer de la micro-entreprise à la SASU : les étapes essentielles

Jordan Alvarez
Editeur
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Comment créer une SASU à partir de votre micro-entreprise

Vous envisagez de transformer votre micro-entreprise en Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) pour optimiser votre activité et mieux encadrer vos responsabilités ?

Cette démarche implique des étapes précises, tant sur le plan juridique que fiscal, afin de garantir une transition conforme à la législation. Voici comment procéder efficacement.

Pourquoi opter pour une SASU ?

Passer de la micro-entreprise à une SASU présente de nombreux avantages pour les entrepreneurs souhaitant sécuriser et développer leur activité. Contrairement à la micro-entreprise, qui se confond avec l’entrepreneur individuel, la SASU est une société dotée de la personnalité morale.

Cela signifie qu’elle possède une existence juridique propre, distincte de celle de son créateur. En d'autres termes, la SASU a ses propres droits et obligations, indépendants de ceux du dirigeant.

Avantage juridique : séparation des patrimoines

La principale différence réside dans la séparation des patrimoines. En micro-entreprise, le patrimoine personnel de l’entrepreneur est confondu avec celui de l’entreprise, ce qui peut exposer ses biens personnels en cas de créances ou de dettes liées à l’activité.

En revanche, en SASU, le patrimoine de la société est juridiquement distinct de celui du dirigeant. Cette séparation est particulièrement avantageuse pour limiter les risques financiers. En cas de difficultés ou de dettes de la SASU, seuls les biens appartenant à la société peuvent être saisis, sauf en cas de faute de gestion avérée.

Flexibilité fiscale

La SASU permet également de bénéficier d’une gestion fiscale plus souple. En tant que micro-entrepreneur, vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu (IR), calculé sur votre chiffre d’affaires.

Ce régime fiscal peut devenir lourd lorsque votre activité se développe et que vos revenus augmentent. En passant à la SASU, vous avez la possibilité de choisir entre deux régimes fiscaux : l'impôt sur les sociétés (IS) ou l’option pour l'impôt sur le revenu (IR), sous certaines conditions.

  • L’IS permet à la société d’être imposée sur ses bénéfices, après déduction des charges et des amortissements, ce qui peut être plus avantageux fiscalement si la société réalise des investissements importants.
  • L'option pour l'IR peut être retenue pour une durée de cinq ans si vous souhaitez maintenir un lien direct entre vos revenus personnels et les résultats de l’entreprise. Cette option peut être intéressante si la société ne génère pas encore de bénéfices importants, permettant de bénéficier du barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Protection sociale du dirigeant

En optant pour la SASU, vous bénéficiez également d’un régime social plus protecteur. Contrairement à la micro-entreprise, où le dirigeant relève du régime social des indépendants, le président de la SASU est affilié au régime général de la Sécurité sociale. Ce régime offre une protection sociale plus complète, notamment en matière de retraite, de maladie et d’accidents du travail.

En résumé, le passage à la SASU permet de mieux protéger votre patrimoine personnel, de bénéficier d’une flexibilité fiscale et d’accéder à un régime social plus avantageux.

Ces atouts rendent la SASU particulièrement adaptée aux entrepreneurs qui souhaitent faire évoluer leur activité tout en sécurisant leur situation professionnelle et personnelle. Pour approfondir ces points et adapter la solution à votre situation, consultez defendstesdroits.fr pour obtenir des conseils personnalisés.

Première étape : formaliser la création de votre SASU

La première phase de la transformation de votre micro-entreprise en SASU consiste à constituer la nouvelle société. Cette démarche comporte plusieurs actions essentielles qui doivent être réalisées dans le respect des exigences légales.

Rédiger les statuts de la société

Les statuts sont le document fondamental de la société. Ils définissent le cadre juridique de fonctionnement de la SASU, précisant notamment les règles de gestion, les droits et obligations de l’associé unique, ainsi que les pouvoirs du président. Il est impératif de rédiger ces statuts avec précision afin d’éviter toute ambiguïté sur l’organisation de la société. Vous devez y inclure des clauses relatives à la prise de décisions, à la répartition des bénéfices et aux modalités de cessation d’activité.

Constituer le capital social

Contrairement à la micro-entreprise, la création d’une SASU impose la constitution d’un capital social. Ce dernier peut être constitué d'apports en numéraire (argent) ou d'apports en nature (comme le transfert de votre fonds de commerce).

Le montant du capital social est librement fixé par l’associé unique, mais il doit être suffisamment significatif pour permettre le bon démarrage de l’activité et inspirer confiance aux partenaires commerciaux.

Les apports en nature, comme le fonds de commerce, doivent être évalués avec précision, et dans certains cas, un commissaire aux apports devra valider cette évaluation. Cette étape est essentielle pour garantir la transparence et la sécurité juridique de la SASU.

Accomplir les formalités d’immatriculation

Une fois les statuts rédigés et le capital social constitué, il convient de procéder à l’immatriculation de la SASU auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).

Cette formalité est réalisée en déposant le formulaire M0 SAS (Cerfa n°13959*08). Depuis janvier 2023, toutes les démarches administratives doivent passer par le guichet unique électronique des formalités d'entreprises, un portail centralisé pour simplifier le traitement des créations d'entreprises.

Une fois la société immatriculée, elle acquiert la personnalité morale, ce qui signifie qu’elle existe en tant que personne juridique distincte de son créateur. À ce stade, il est également nécessaire de publier un avis de création dans un journal d’annonces légales. Toutefois, si vous êtes à la fois l’associé unique et le président de la SASU, cette formalité de publication n’est pas requise.

Deuxième étape : transfert du fonds de commerce

Une fois la SASU créée, il est nécessaire de procéder au transfert du fonds de commerce de la micro-entreprise vers la nouvelle société. Ce transfert peut se faire de deux manières principales : l'apport en nature ou la vente du fonds de commerce. Le choix entre ces deux options dépendra de vos objectifs financiers et juridiques.

Apport en nature du fonds de commerce

L’apport en nature consiste à transférer le fonds de commerce à la SASU en tant que contribution au capital social.

Cela signifie que le fonds de commerce devient un bien de la société et augmente ainsi la valeur de son capital. Pour que cet apport soit valide, il doit être formalisé par la rédaction d’un acte d’apport, qui détaille la nature et la valeur du fonds de commerce transféré.

Cet apport ne peut être effectué qu’après l’immatriculation de la SASU, car c’est à ce moment-là que la société obtient sa personnalité morale, c’est-à-dire sa capacité juridique à posséder des biens, à contracter des obligations et à être responsable en justice. Cet apport en nature, assimilé à un transfert de propriété, doit également être inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), et dans certains cas, un commissaire aux apports peut être requis pour évaluer la valeur du fonds de commerce.

Vente du fonds de commerce

La seconde option consiste à vendre le fonds de commerce de la micro-entreprise à la SASU. Dans cette configuration, la SASU achète le fonds de commerce, et le produit de la vente vous revient personnellement en tant que propriétaire initial du fonds.

Cette option peut être particulièrement intéressante si la SASU souscrit un emprunt pour financer l’achat. En effet, les intérêts d’emprunt peuvent être déduits du résultat imposable de la société, réduisant ainsi l’impôt sur les sociétés dû par la SASU.

Cette solution vous permet également de percevoir immédiatement les fonds issus de la vente, contrairement à l’apport en nature, où les bénéfices sont directement investis dans le capital social de la société.

Il est important de bien peser les avantages et les inconvénients de chaque option. Le choix entre l'apport en nature et la vente dépendra de votre stratégie financière et des objectifs que vous vous êtes fixés pour le développement de la SASU. Pour vous aider à faire le bon choix, consultez les experts disponibles sur defendstesdroits.fr qui vous fourniront des conseils adaptés à votre situation.

Troisième étape : cessation de l'activité de micro-entrepreneur

Une fois le transfert du fonds de commerce réalisé, la dernière étape consiste à clôturer votre activité de micro-entrepreneur. Cette formalité marque la fin de l’existence juridique de votre micro-entreprise, désormais remplacée par la SASU que vous avez créée.

Déclaration de cessation d’activité

La cessation de votre activité de micro-entrepreneur nécessite de remplir et de soumettre le formulaire CERFA n°13905*04 (P2-P4 micro-entrepreneur). Ce formulaire doit être transmis via le guichet unique électronique, qui centralise toutes les démarches administratives liées aux entreprises depuis janvier 2023.

Cette étape officialise la fin de votre activité sous le statut de micro-entrepreneur auprès des autorités compétentes, notamment les services fiscaux et les organismes de sécurité sociale.

Déclaration du chiffre d’affaires

Avant de pouvoir clôturer définitivement votre activité, il vous faudra déclarer votre chiffre d’affaires pour l’exercice en cours. Cela inclut tous les revenus perçus jusqu’à la date de cessation d’activité. Il est essentiel de fournir une déclaration complète et exacte pour éviter toute contestation ultérieure des administrations fiscales ou sociales.

Règlement des cotisations sociales

Une fois le chiffre d’affaires déclaré, vous devrez régler les cotisations sociales correspondantes. En tant que micro-entrepreneur, vos cotisations sont calculées sur la base de votre chiffre d’affaires. Même si vous cessez votre activité en cours d’année, vous restez redevable des cotisations pour la période pendant laquelle vous avez exercé. Il est donc important de s’acquitter de toutes les cotisations sociales dues avant de finaliser la clôture de votre micro-entreprise.

Ainsi, transformer votre micro-entreprise en SASU est une démarche qui, bien que relativement accessible, demande de respecter des étapes précises pour assurer la continuité de votre activité dans un cadre juridique optimisé.

Chacune des étapes – de la création de la SASU à la cessation de l’activité de micro-entrepreneur – doit être effectuée avec rigueur pour éviter tout risque juridique ou fiscal.

Pour plus de détails ou pour obtenir un accompagnement personnalisé dans la gestion de cette transition, n’hésitez pas à consulter les ressources disponibles sur defendstesdroits.fr.

Conclusion

En conclusion, transformer une micro-entreprise en SASU est une étape stratégique pour les entrepreneurs souhaitant bénéficier d’un cadre juridique plus protecteur et d’une gestion fiscale plus flexible.

En suivant les étapes essentielles – de la création de la SASU, au transfert du fonds de commerce, jusqu’à la cessation de l’activité de micro-entrepreneur – vous sécuriserez le développement de votre activité tout en optimisant vos responsabilités.

Cette transition, bien que nécessitant une préparation minutieuse, vous permettra de profiter pleinement des avantages qu’offre le statut de SASU. Pour un accompagnement sur mesure, faites appel à des experts sur defendstesdroits.fr afin de garantir la réussite de votre projet.

FAQ :

1. Pourquoi transformer sa micro-entreprise en SASU ?
La transformation d’une micro-entreprise en SASU est particulièrement avantageuse pour les entrepreneurs qui cherchent à protéger leur patrimoine personnel et à bénéficier d’une plus grande souplesse juridique et fiscale. En SASU, la société acquiert une personnalité morale, ce qui signifie que les dettes et les obligations de la société ne peuvent pas être directement imputées au dirigeant. Cette séparation des patrimoines est essentielle pour éviter de mettre en péril vos biens personnels en cas de difficultés financières.
Sur le plan fiscal, la SASU permet de choisir entre l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR) pendant les premières années, selon la situation de l’entreprise. Ce choix vous permet de mieux optimiser votre fiscalité en fonction des bénéfices réalisés. Enfin, la SASU offre une couverture sociale améliorée pour le dirigeant, qui relève du régime général de la Sécurité sociale, offrant ainsi une meilleure protection en matière de retraite, santé et accidents du travail.

2. Quelles sont les formalités pour créer une SASU ?
La création d’une SASU est une procédure bien encadrée juridiquement. Tout d'abord, il est nécessaire de rédiger les statuts de la société. Ces statuts fixent les règles de fonctionnement, notamment en ce qui concerne la prise de décisions, la répartition des bénéfices, et les droits de l’associé unique. Il est essentiel de bien rédiger ces statuts, car ils déterminent l’organisation de votre entreprise.
Ensuite, il faut constituer un capital social. Contrairement à la micro-entreprise, la SASU doit obligatoirement avoir un capital social, qui peut être constitué d'apports en numéraire (argent) ou d'apports en nature (comme le fonds de commerce). Une fois ces apports réalisés, vous devrez immatriculer la SASU auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) en déposant le formulaire M0 SAS. Depuis janvier 2023, toutes les démarches administratives doivent être effectuées via le guichet unique électronique, une plateforme centralisée qui simplifie les formalités. Vous devrez également publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales, sauf si vous êtes à la fois l’associé unique et le président de la SASU.

3. Comment transférer le fonds de commerce d'une micro-entreprise à une SASU ?
Le transfert du fonds de commerce est une étape importante dans la transformation d'une micro-entreprise en SASU. Ce transfert peut s’effectuer de deux manières : l'apport en nature ou la vente du fonds de commerce.

  • L’apport en nature consiste à intégrer le fonds de commerce dans le capital social de la SASU. Cette opération permet d’apporter de la valeur à la société en transférant un actif important. Pour réaliser cet apport, il est nécessaire de rédiger un acte d’apport, qui sera ensuite inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). L’évaluation du fonds de commerce doit parfois être validée par un commissaire aux apports, surtout si l'apport est conséquent.
  • La vente du fonds de commerce est une alternative qui permet à la SASU d’acheter le fonds de commerce de la micro-entreprise. Dans ce cas, le produit de la vente vous revient directement en tant qu’entrepreneur. Cette solution est intéressante si la SASU finance l'achat par un emprunt, car les intérêts d’emprunt peuvent être déduits du résultat imposable de la société, optimisant ainsi la fiscalité.

4. Quelles sont les démarches pour cesser l'activité de micro-entrepreneur ?
Après avoir transféré le fonds de commerce à la SASU, il est impératif de clôturer l’activité de micro-entrepreneur. Cette procédure consiste à officialiser la cessation de l’entreprise individuelle auprès des autorités compétentes. Vous devrez pour cela remplir et soumettre le formulaire CERFA n°13905*04 (P2-P4 micro-entrepreneur) via le guichet unique électronique.
Il est également nécessaire de déclarer votre chiffre d’affaires pour l’exercice en cours, en incluant tous les revenus perçus jusqu’à la date de cessation d’activité. Enfin, vous devrez régler les cotisations sociales dues pour la période d’activité. Cette démarche est primordiale pour éviter tout contentieux ultérieur avec les administrations fiscales et sociales. Une fois ces formalités accomplies, votre activité de micro-entrepreneur est officiellement fermée, et vous pouvez vous concentrer sur le développement de votre SASU.

5. Quels sont les avantages fiscaux liés à la transformation en SASU ?
La transformation en SASU permet de bénéficier de nombreux avantages fiscaux. Tout d’abord, la SASU permet de choisir entre deux régimes fiscaux : l’impôt sur les sociétés (IS) ou l’impôt sur le revenu (IR).

  • L’IS est souvent plus avantageux pour les entreprises qui réalisent des bénéfices importants, car l’impôt est calculé sur le résultat de la société après déduction des charges. Cela permet à la SASU de bénéficier d’une imposition allégée, notamment si elle réalise des investissements ou contracte des emprunts.
  • L'option pour l'IR peut être choisie pendant les cinq premières années d'activité, à condition que la SASU réponde à certains critères. Cette option est particulièrement intéressante si la société réalise des bénéfices modérés, car elle permet de bénéficier du barème progressif de l’impôt sur le revenu.
    De plus, si vous choisissez de vendre le fonds de commerce à la SASU, les intérêts d’emprunt contractés pour financer l’achat pourront être déduits du résultat imposable, réduisant ainsi la charge fiscale de la société. Ces dispositifs fiscaux permettent d’optimiser les finances de votre SASU dès sa création.

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