L'article 1253 du code civil apporte une clarification cruciale en établissant une présomption de responsabilité automatique en faveur de la personne victime d'un trouble anormal de voisinage. En d'autres termes, si un trouble dépasse les limites de la vie en société et cause un préjudice, la responsabilité de la personne à l'origine du trouble est présumée.
La jurisprudence abonde en la matière. La Cour de cassation, dans un arrêt récent (Civ. 2e, 7 avril 2022, n° 20-17.122), a réaffirmé que « le propriétaire d'un bien immobilier à l'origine d'un trouble anormal de voisinage est responsable de plein droit des conséquences dommageables pour les voisins ». Même sans faute, l'auteur du trouble reste responsable.
D'autres arrêts confirment ce principe :
L'article 1253 du code civil précise que la responsabilité ne s'applique qu'aux troubles qui excèdent les inconvénients normaux de voisinage. Cela signifie que les simples désagréments liés à la vie en communauté ne sont pas considérés comme des troubles anormaux de voisinage.
Les troubles qui excèdent les inconvénients normaux de voisinage comprennent :
Cependant, les désagréments qui ne dépassent pas les inconvénients normaux de voisinage ne donnent pas lieu à indemnisation. Par exemple :
L'article 1253 du code civil énonce que la responsabilité de l'auteur du trouble est de plein droit. Cela signifie que la victime n'a pas besoin de prouver la faute de l'auteur du trouble pour obtenir réparation. La responsabilité est automatique dès lors que le trouble est anormal et qu'il cause un préjudice.
La responsabilité de plein droit implique :
Dans l'arrêt Civ. 2e, 8 avril 2020, n° 18-25.122, une entreprise a été condamnée pour des nuisances sonores affectant la tranquillité du voisinage, même en l'absence de faute prouvée.
La Cour de cassation a jugé que l'auteur du trouble doit assumer la responsabilité de plein droit, en raison de l'atteinte anormale portée à la tranquillité du voisinage.
L'article 1253 du code civil clarifie la responsabilité en cas de trouble anormal de voisinage en établissant une présomption de responsabilité en faveur de la personne victime du trouble.
La responsabilité de l'auteur du trouble est automatique si celui-ci excède les inconvénients normaux de voisinage et cause un préjudice.
Cette disposition favorise une meilleure protection des personnes victimes de nuisances et contribue à prévenir les conflits de voisinage.
Un trouble anormal de voisinage dépasse les inconvénients normaux de la vie en société et cause un préjudice aux voisins, comme les nuisances sonores ou les odeurs nauséabondes.
L'auteur du trouble est responsable de plein droit en vertu de l'article 1253 du code civil, même sans faute.
Non, la victime n'a pas besoin de prouver la faute de l'auteur, la responsabilité est automatique si le trouble est anormal et cause un préjudice.
Exemples courants : nuisances sonores (musique à volume élevé), odeurs nauséabondes (émanations d'un élevage) ou obstructions visuelles (structure obstruant une vue panoramique).
L'article 1253 du code civil est la référence clé pour les troubles anormaux de voisinage et établit une présomption de responsabilité automatique.